Maurice grimpe de deux points pour passer au 47ème rang mondial avec un score de 54. En 2013, l’île Maurice se trouvait au 52ème rang mondial avec un score de 52. Sur le plan régional, l’île Maurice reprend une place, soit troisième derrière le Botswana, le Cap Verde et les Seychelles. En 2012, Maurice occupait le 43ème rang mondial avec un score de 57.
L’amélioration du score de Maurice s’articule surtout par rapport aux données du World Economic Forum (60). Les investisseurs interviewés par cet organisme ont noté un léger mieux par rapport à la perception de la corruption au sein du secteur public. Les autres indicateurs pris en compte lors de l’exercice de Transparency International sont ceux de la Fondation Bertelsmann (Indice de Transformation-49), l’Economist Intelligence Unit (EIU-54) et Global Insight (GI-52).
Pour Transparency Mauritius, il est clair que même si une légère amélioration a été notée, il y a encore un effort conséquent à faire, que ce soit pour arriver premier en Afrique ou alors grimper plus haut que la place de 43ème de 2012. Nous notons que les deux principaux blocs en lice pour les élections générales de la semaine prochaine ont promis, chacun, de renforcer la lutte contre la corruption. D’un côté, il y aura le ‘Serious Fraud Office’ et de l’autre, une ‘Financial Crime Commission’. Transparency Mauritius espère que l’une ou l’autre aidera à créer plus d’impact contre la corruption et approfondira le travail initié par l’ICAC.
Transparency Mauritius a élaboré plusieurs projets cette année dont la première édition d’un prix de journalisme d’investigation, la publication d’un manuel sur le journalisme d’investigation et d’un code de conduite pour les élections et le lancement d’une initiative d’engagement par le secteur privé sur le financement des partis politiques. Transparency Mauritius a travaillé conjointement avec d’autres acteurs du secteur public tel l’ICAC, l’Equal Opportunities Commission et le Procurement Policy Office ainsi que ceux du privé dont le Joint Economic Council, le MIOD et le MEF pour un travail global contre la corruption. Un projet de whistle blowing a aussi été développé pour le secteur privé et dans le même souffle, TM et le MIOD travaille sur un Whistle blowing Council dont le rôle sera de sensibiliser les acteurs locaux sur ce thème. Par ailleurs, Transparency Mauritius a effectué plus d’une trentaine de sessions de sensibilisation sur le danger de la corruption au sein des entreprises du secteur privé et les jeunes.
Dans les prochains mois, Transparency Mauritius continuera à mettre l’accent sur la nécessité d’un Freedom of Information Act, un nouveau Declaration of Assets Act qui soit efficient, pour plus de transparence sur les partis politiques et leurs financements ainsi que pour l’adoption d’un système de contrôle sur les appels d’offres publics. Transparency Mauritius réitère aussi sa demande à l’effet que les nominations au sein d’une éventuelle nouvelle institution de lutte contre la corruption se fassent dans la transparence et le consensus.