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L’affaire BET 365

Transparency Mauritius suit attentivement l’affaire impliquant Ravi Yerrigadoo, révélée par l’Express. Transparency Mauritius exhorte les institutions, notamment la Police et l’ICAC, et ceci dans l’intérêt de la réputation de la République de Maurice, d’agir en toute indépendance et en toute impartialité, sans abus et sans aucun favoritisme.

Il serait inexcusable que les autorités n’utilisent cette affaire comme prétexte pour s’attaquer à la presse mauricienne et aux droits des journalistes. Il y va de leur crédibilité et ne peut que nuire à l’expression de la démocratie.

Cette affaire repose sur les allégations d’une personne qui, par la suite, s’est rétractée. Il n’empêche que l’ex Attorney General a reconnu avoir signé un document, agissant comme un blanc-seing, à une personne qui était sous le coup d’une sanction criminelle. Il est donc essentiel que les autorités fassent une enquête approfondie pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles ce document a été émis et utilisé.

Transparency Mauritius salue le fait que M Ravi Yerrigadoo ait été relevé de son poste afin qu’il n’y ait pas de perception d’ingérence de sa part. Il importe que le comportement des représentants de l’état ou des institutions soit complètement transparent et qu’aucun doute quant à leur intégrité ne puisse demeurer.

De même, la presse, à travers le journalisme d’investigation, a le devoir de rester impartiale et de vérifier, ainsi que de contre-vérifier tout document ou allégation qu’un lanceur d’alerte lui soumet. Transparency Mauritius encourage le journalisme d’investigation mais le journaliste d’investigation se doit d’éviter toute situation qui pourrait compromettre sa bonne foi et de contaminer les pièces à convictions. Tout écart peut offrir une échappatoire à ceux qu’on veut dénoncer.

D’autre part, il ne faudrait pas que l’on passe sous silence le facteur de blanchiment d’argent allégué dans toute cette affaire. La presse, dans son ensemble, se doit de soutenir les journalistes qui enquêtent sur cet aspect. Des détails troublants révélés dans le premier article de l’Express méritent que la presse et les autorités exposent la vérité.

Il serait par ailleurs souhaitable que les différents groupes de presse ne s’attaquent pas entres eux et deviennent un outil entre les mains des manipulateurs quels qu’ils soient. Dans ce genre de situation, pour suivre le modèle de l’enquête sur les ‘Panama Papers’, toutes nos institutions ainsi que la presse devraient travailler ensemble pour faire éclater la vérité car la vérité est tout ce qui compte.

September 28, 2017