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TRANSPARENCY MAURITIUS PRESS RELEASE – 24TH SEPTEMBER 2012

Nouvelle méthodologie de Transparency International pour l’indice de perception de la corruption

A partir de cette année, Transparency International, organisation internationale qui combat la corruption adopte une nouvelle méthodologie de pointe pour mesurer la perception de la corruption dans le secteur public dans différents pays du monde. L’IPC 2012 sera rendu public en décembre prochain.

L’indice de perception (IPC) de Transparency International (TI) mobilise des sources de données provenant d’institutions indépendantes spécialisées dans l’analyse de la gouvernance et des milieux d’affaires. Chaque source de données individuelle mesure la corruption au moyen d’études ou d’enquêtes demandant spécifiquement comment les personnes interrogées perçoivent l’étendue de la corruption. Cette méthode continue à constituer une manière efficace de mesurer un phénomène qui est par définition une activité illégale et délibérément cachée.

Chacune de ces sources couvre un ensemble différent de pays ou territoires. En mettant toutes ces sources en commun, TI est en mesure de construire un indice composite qui couvre presque le monde entier. Chaque note obtenue par un pays sur l’IPC provient d’un ensemble différent de données ; pour classer et noter un pays ou un territoire dans l’indice, il faut qu’au moins trois sources soient disponibles pour ce pays ou territoire.

À partir de cette année, TI va plus en profondeur dans ses analyses en prenant aussi en considération les notes des sources mobilisées pour l’exercice. Se basant autrefois sur des données pour une durée de deux ans, il est désormais possible pour TI de n’incorporer que des données collectées sur un an par chaque source, sans réduire de manière significative la portée de notre analyse du pays. En utilisant uniquement les données issues de l’année la plus récente, l’IPC devient plus réactif aux changements qui adviennent d’année en année. Ainsi, afin de refléter les nouveautés apportées à la méthodologie, l’IPC 2012 sera présenté sur une échelle allant de 0 à 100.

À noter cependant que les notes de l’IPC 2012 ne sont en aucun cas comparables avec les notes de l’IPC publiées en 2011 et dans les années précédentes. En 2011, Maurice s’était classée à la 46ème place mondiale sur 183 pays annotés par TI.

La corruption relève en général d’activités illégales et délibérément cachées, sur lesquelles seuls les scandales, les enquêtes et les poursuites judiciaires permettent de lever le voile. Il n’existe aucun moyen satisfaisant d’évaluer dans l’absolu et sur la base de données empirique le niveau de corruption dans un pays ou un territoire. Les tentatives allant en ce sens, consistant par exemple à comparer le nombre de pots-de-vin rapportés ou le nombre de poursuites judiciaires en cours, ou à étudier les procès directement liés à la corruption, ne peuvent constituer des indicateurs définitifs du niveau de corruption. Ils montrent plutôt l’efficacité dont font preuve les procureurs, les tribunaux ou les médias pour enquêter sur des cas de corruption ou les révéler au public. Saisir les perceptions des acteurs en mesure de proposer une appréciation de la corruption du secteur public est la méthode la plus fiable pour comparer les niveaux de corruption entre pays. Dès lors, malgré certains critiques, l’IPC est l’indicateur de corruption le plus utilisé à l’échelle mondiale.

Transparency International est une organisation non-gouvernementale guidée par un cadre éthique et un engagement en faveur de principes essentiels dans la lutte contre la corruption. TI est un groupe indépendant qui ne s’aligne sur aucun gouvernement, aucune entreprise, aucun individu ou autre entité. La construction de l’indice n’est influencée par aucune considération politique.

January 30, 2013